mercredi

Cristina Martinez














Du 31 mars au 13 juin 2010

Cristina Martinez utilise la matière comme support fugace du réel. L’artiste travaille depuis plusieurs années aux marges de l’informe ; qu’il s’agisse de la peinture, des crayons de couleur, des encres, du pinceau, de la main ou de la plume, elle renouvelle à chaque instant ce geste initiatique, sorte de « corps à corps » autant physique que mental avec un réel en constante
évolution. Ces « paysages » qu’elle évoque dans ses graphismes, ses formes, ses traces et ses signes, sont élaborés dans l’esprit d’une relation intime avec les éléments, l’eau (le fleuve) et la terre, mais aussi avec le cosmos dans son dans son évocation de l’air, de la nuit et des étoiles.
Dans ces dernières « constellations » réalisées à la plume, on est immergé dans une sorte de calligraphie flottante, au rythme incertain, où les noirs et les blancs sont des réponses à la fois plastiques, spirituelles et peut-être mythiques de la quête de l’espace de l’artiste. La place faite au hasard dans la naissance des formes, le travail patient et intérieur comme la dimension organique du paysage chinois, ou simultanément se dilue et surgit de l’informe, une
ébauche de représentation. Le paysage apparaît alors comme une médiation–méditation de sa subjectivité dans sa relation au réel.